En juillet 2020, quand nous avons publié notre newsletter semestrielle, la NDT, en son numéro 15, nous étudions loin de nous douter que la double crise financière et sanitaire dont souffrait (et continue à le faire) le Liban n’était rien, face à ce que nous allions vivre quelques jours plus tard.
Plus précisément, le 4 août 2020 !
Une date fatidique qui restera à jamais gravée dans notre cœur, notre mémoire, nos sens, notre être tout entier ! Une explosion d’une ampleur inédite a secoué Beyrouth, déracinant tout sur son passage et détruisant notre capitale! On pensait que notre capital-frayeur avait été atteint lors des différentes guerres du Liban mais, cette fois, c’était plus fort que tout !
Outre les morts (Paix à leur âme !) et les blessés, des maisons entières de certains membres de l’ETIB- responsables, enseignants et étudiants ou de leur famille- ont été détruites sous leurs yeux ! Nul n’a été épargné, mais après la stupeur, le choc, le dégoût, la révolte, c’est surtout une force supplémentaire que nous avons acquise. Un élan de solidarité à nul autre pareil a émergé et a « aidé » tout sur son passage. Il est vrai que les disparus ne reviendront pas, que certaines blessures physiques ou morales ne cicatriseront jamais, mais cet élan de solidarité et d’humanisme l’emporte sur tout : plusieurs étudiants sont descendus sur le terrain pour déblayer les rues et tendre une main charitable, d’autres ont ramassé les débris de leur campus et remis leur université en ordre….
Nous garderons aussi cela en mémoire.
Et comme me l’a dit une étudiante, « c’est notre capitale, nous ne pouvons pas la négliger quand elle a besoin de nous »
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que notre Ecole porte son nom.
Beyrouth, nous sommes là pour toi!
Elsa Yazbek Charabati
Chef du Département d’Interprétation
Rédactrice en chef de la « NdT »