Certaines personnes traversent nos vies comme une lumière douce et vibrante, laissant une trace indélébile. Carole fait certainement partie de ces personnes-là.
Étudiante brillante en licence de traduction, puis en master d'interprétation à l’ETIB, elle avait cette flamme rare, une curiosité insatiable, une sensibilité à fleur de peau, et une maîtrise des langues qui allait bien au-delà des mots.
Dans un poème qu’elle nous a laissé, son cœur battait "en deux temps, entre Europe et Moyen-Orient". Elle oscillait entre Genève et Beyrouth, entre cimes suisses et cèdres d’Orient, entre le ciel et la terre. Elle appartenait à plusieurs mondes, et peut-être, déjà, un peu au monde d’en haut.
Sa poésie, empreinte de finesse et d’ironie douce, portait cette lucidité lumineuse propre à ceux qui sentent, très tôt, que le voyage sera court mais intense.
Aujourd’hui, elle a pris un dernier avion, sans billet de retour. Mais sa voix, sa tendresse, et ses mots résonneront longtemps dans nos mémoires et nos cœurs.
Repose en paix, chère Carole, tu brilles désormais parmi les étoiles, là où les langues n’ont plus de frontières.
Elsa Yazbek Charabati
Chef du Département d’interprétation
Rédactrice en chef de la « NdT »