« Ô, Liban ma patrie, Ô Liban mon amour » !

À l’école c’était notre rituel matinal pour inaugurer une semaine idéale. Oui, nous l’avons chanté, oui nous l’avons répété. Fidèle à ma patrie je le serai, tous les jours de ma vie je servirai…

Il fait beau aujourd’hui ! Je me promène dans les rues de la capitale et j’observe.  Autour de moi des cyclistes, des sportifs, des pêcheurs, et des vieux fumant une cigarette, ignorant dédaigneusement l’avertissement écrit en caractère gras sur le paquet " "التدخين يقتل “Fumer tue”. Un peu plus loin, des enfants de réfugiés vous supplient du regard de leur donner de quoi vivre. Là-bas le vieux vendeur de galettes crie à tue-tête « Kaek-Kaek » au milieu des chansons, des rires, et des klaxons.

… Je rêve d’un Liban sans misère ni pauvreté, rempli de joie, d’espoir et de foi ; mon petit paradis sur terre, où il fait bon sentir l’odeur des fleurs dans l’air.

MON Liban cache en lui art et créativité. On dit toujours que la vie n’est autre qu’une série de hauts et de bas, que ça ira mieux demain ; on se demande également, pourquoi avoir à faire face à tant de problèmes, de catastrophes et de dilemmes ? Mon doux pays, certains de tes enfants sont partis et ne reviendront jamais, d’autres ont disparu sous les ruines de leurs maisons, des hôpitaux et des vergers.

Je veux un Liban prospère et en paix. Je veux que mon pays me prenne dans ses bras, sans me laisser tomber. Je te promets cher Liban, même si aujourd’hui tout semble sombre et désespérant, les choses vont bientôt changer car, de Beyrouth aux rives de la Méditerranée, nos voix vont s’élever et résonner !

Clarita Fadi Chlela

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