Billet de Fady Noun
Le temps de l’austérité
C’est le temps de l’austérité. Quelque 85% des billets en circulation sont des billets de 100 000 livres, assure un rapport de la Banque du Liban. L’augmentation phénoménale de leur nombre laisse deviner que c’est devenu là petite monnaie., et une coupure de 500.000 L.L. serait à l’étude. En conséquence, la dollarisation de l’économie a commencé, et certaines grandes universités s’y mettent. Pour sa part, fidèle à sa vocation d’université accessible à tous, l’USJ reste sur la réserve. Ses frais d’inscriptions doivent rester à la portée de la classe moyenne, assurent ceux qui veillent à sa destinée, et l’administration universitaire, secondée par le service social se dépense pour qu’il en soit ainsi.
Ainsi, le montant des aides financières sur critère social ont été multipliés au moins par 4, et une attention particulière est accordée à une nouvelle catégorie sociale apparue avec la cerise, le « salarié pauvre », en d’autres termes, les salariés qui vivaient dans une aisance relative, mais dont le niveau de vie a baissé parce qu’ils continuent d’être payés en livres libanaises. Cette catégorie qui est de loin la plus impactée par la crise.
Cette politique a fait en sorte que, calculés en dollars, les frais universitaires sont désormais inférieurs à ce qu’ils étaient avant la crise, sachant que l’étudiant a toujours le loisir de payer une partie de ces frais en livres libanaises.
Pour beaucoup d’étudiants, cette période est l’occasion de prendre conscience d’une série de réalités et de tirer des enseignements utiles, notamment en termes de dynamiques de solidarité et de soutien.
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